Titre : Beyrouth Mon Amour
Sous-titre : 4 août 2020 18 h 07
Auteur : Ouvrage collectif sous la direction de Bélinda Ibrahim
Éditeur : Bélinda Ibrahim
Illustrateur : Ouvrage Collectif de textes, photographies, illustrations et peintures
ISBN : 9789953053301
Type : Livre
Reliure : Livre broché
Pages : 50 noir et blanc et 102 couleur
Type de papier : 135g couché (satiné)
Format : 210x230

  • Résumé

    Les bénéfices de l’ouvrage seront versés équitablement entre les quatre ONG suivantes: AFEL, Arcenciel, Faire Face et Live Love Beirut.

    Ouvrage collectif sous la direction de Bélinda IBRAHIM
    Préface de Gérard BEJJANI
    Participation audio exceptionnelle de Mme Fanny ARDANT.

    04-08-2020 18 : 07
    Beyrouth Mon Amour
    Il y eut comme un hurlement strident dans le ciel qui sembla durer une éternité, comme celui d’une harpie sur le point de foudroyer sa proie. Puis, un vent violent balaya soudainement la ville, ravageant tout sur son passage, déchiquetant, sans distinction aucune, le métal, la pierre, le verre, la terre, la chair. Mais ce n’était pas le souffle du démiurge ; plutôt l’haleine fétide du diable. L’Apocalypse s’abattit sur le port en quelques secondes, sans septième sceau, sans septième trompette, sans rédempteur venu des cieux pour venir au secours de la moindre âme. Après le battement d’ailes dévastateur du dragon, de la Bête de Babylone, ce fut au tour d’un puissant crachat de feu, revêtu d’un manteau aux couleurs de l’Enfer, de défier le firmament. Le Port de Beyrouth, porte historique des célèbres échelles du Levant, devint en une infime fraction insignifiante de son histoire, l’épicentre de l’Échelle de Jacob. Mais point d’anges à l’horizon… rien qu’une horde de démons invisibles grouillant comme des rats dans les ruelles de quartiers dévastés au milieu des corps lacérés, des carcasses d’immeubles éventrées, de morts-vivants naufragés, arrachés à leurs habitudes de tous les jours et brusquement plongés dans les limbes cauchemardesques d’un paysage de fin du monde, dans la pluie noire des pleurs funèbres, le froid glacial d’un temps immobile, le deuil suspendu des disparus, l’espoir étouffé d’une exigence de vérité inaccessible. Cette fin du monde, la voici en images et en témoignages. Car si je t’oublie, Beyrouth, que ma main droite se dessèche et que ma langue s’attache au palais de ma bouche si je ne me souviens de toi, si je ne fais de toi - telle que tu fus avant, parée dans tes oripeaux de déesse cent fois mutilée, mais toujours resplendissante de beauté et de générosité - le sujet de ma joie, même du plus profond de ma douleur ! Michel HAJJI GEORGIOU

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